Un dragon aux lignes légères sur l'épaule du nageur Camille Lacourt, de mystérieuses arabesques accrochées au flanc de Florent Manaudou, un oiseau de paradis au bras de la basketteuse américaine Brittney Griner… Depuis dix jours aux jeux de Rio, les athlètes du monde entier exhibent leurs peaux tatouées. Ils arborent de petits signes noirs mais aussi d'immenses toiles colorées qui colonisent tout le dos ou les membres.
Si les jeunes raffolent de ces motifs géants, certains experts les ont, eux, en ligne de mire, comme en témoigne un article paru en janvier dans la revue médicale The Lancet et qui résume leurs inquiétudes. Derrière le rouge ou le jaune qui claquent, ces scientifiques repèrent des produits chimiques à la toxicité mal évaluée.